Huis clos

« L'enfer, c'est les autres. »

Pendant que des hommes vêtus de noirs se précipitent au bal qu’avait organisé Grindelwald, pendant qu’ils sèment la confusion, le désordre, la terreur, pendant que cette poignée de Résistants, venus d’Angleterre, est occupée à s’en prendre aux fidèles du mage noir, en enlever certains, se battre contre d’autres, des Portoloins actifs transportent des centaines d’autres hommes – de Londres à Vienne. Ils sont rebelles, eux aussi, ils s’opposent au régime, eux aussi, et ils ont planifié cette soirée pendant des mois.

Tout le monde s’amusait impunément pendant la soirée organisée : c’était l’occasion idéale. Le goût festif des Viennois les perdrait, disait-on sans tort. Les Résistants, dehors, ne se font pas remarquer : il n’y a aucune tête puissante dehors pour voir ces masses transplaner à une vitesse vertigineuse dans la ville. Tous sont armés d’un bout de bois étrange qu’ils brandissent comme s’il assurera leur salut.

Très vite, ils se réunissent les uns près des autres, un jet bleu clair sort de leur baguette, et il est dirigé vers l’horizon.
Ils sont aux frontières de la ville.
Après avoir accompli leur étrange méfait, ils retourneront se cacher tout le jour.

Le lendemain matin, après avoir comptés leurs blessés et leurs disparus, après avoir remis de l’ordre dans leurs cœurs éparpillés, les Viennois se rendront compte que toute entrée et toute sortie de la ville est impossible.
Un mur étrange empêche toute communication vers l’extérieur.
La ville a été transformée en huit-clos – c’est la signification de l’acte étrange de la veille.

Et bien que le jour se déroule sans incidence, les sorciers sont inquiets. La nuit, les rebelles ressortent, rejaillissent, et c’est le début d’escarmouchent esquintantes et terrifiantes, qui prennent les adeptes du mage noir par surprise. Et adeptes et opposants sont enfermés ensemble dans la même ville. Il faut qu’un camp élimine l’autre, ou que l’autre élimine l’un.